La souscription et l’outrance

Pour ce second jeudi poésie chez les Croqueurs de Môts  les Cabardouche

Nous demandaient un exercice un peu fastidieux,

mais amusant,  d’où mon retard.

Il s’agissait de choisir une fable connue ou pas.

De remplacer chaque nom et chaque verbe

par le septième qui le suit dans le dictionnaire.

( ou le cinquième ou le quatrième…)

– Puis de proposer notre nouvelle fable.

Voici la fable originale ….

La Souris et l’Oursin

Petite souris le long de la plage

Rencontra un oursin très sage

Un frisson lui parcouru le dos

Son cœur chanta tel un fer chaud

Je t’aime, je t’aime petit oursin

Tu est plus beau qu’un ragondin

L’oursin surpris d’une telle tendresse

Rangea ses armes par faiblesse

Petite souris grand bien me fusses

Je suis plus piquant qu’un cactus

Je vais te faire une confidence

En moi tu ne peux avoir confiance

Pourquoi ? Raconte moi ton secret

Ma vie ne connaît plus la paix

Une fille de mulot l’an dernier

En m’embrassant s’est écorchée

Vif le sang s’est déversé

Ta peau n’est que fragilité

Vouloir ne veux pas dire pouvoir

Je ne suis pas lisse comme un miroir.

A ces mots durs comme l’acier

La souris devint affolée

La malheureuse désespérée

Dans l’océan s’est suicidée

-Lanédo-

Et la voici transformée par mes soins.

J’ai gardé la moralité pour ma version

car elle s’y approprie aussi bien qu’à l’originale

si pas mieux 😉

La souscription et l’outrance

Petite souscription le long de la plaine

Renforça une outrance très sage

Une froideur lui pardonna la douane

Sa cohésion chaparda tel un ferment chaud.

J’air, j’air petite outrance

Tu es plus belle qu’une raie.

L’outrance surprise d’un tel tenon

Rapa ses armures par faim.

Petite souscription grand bien-fondé me fusse

Je suis plus piquant qu’un cadenas

Je vais te fakir des confins

En moi tu ne peux avouer confirmation.

Pourquoi? Radical moi ta section.

Ma vietnamienne ne conquiert plus le palanquin.

Un fils de multiplicateur l’analyse dernière

En m’embrouillant s’étripe déviée

Vif la sangsue s’étrenne déviée.

Ta pèche n’étrenne que fraîche.

Voyant ne voyage pas directive praline

Je n’étripe pas lisse comme un miséreux.

A ces mottes durs comme l’acquéreur

La souscription dévia affolée

La malingre désespérée

Dans l’octogone s’étripe suintée.

Moralité : Tous les mots sont à manipuler avec précaution.

Ils font plus de mal qu’une raquette dans un chiffon

Lanédo

 

15 réflexions sur « La souscription et l’outrance »

  1. J’aime beaucoup la fable non transformée quant à la transformée je ne peux apprécier un texte que je ne comprends pas mais J’ai néanmoins apprécié sa musicalité, les rimes et la morale.. Bravo C’est une vraie performance. Bon dimanche Domii. Bisous

  2. Cet exercice provoque vraiment de plaisants et cocasses résultats !
    On découvre un beau compliment :  » La petite outrance plus belle qu’une raie « , des actes extrêmes dictés par le manque de pain :  » l’outrance qui a si faim qu’elle râpe ses armures « , du  » piquant  » inattendu chez un cadenas ! Quant à la praline, aux amandes, elle est plus savoureuse que lorsqu’elle se prétend  » directive  » !
    Merci Domi d’avoir consacré du temps à ce défi d’écriture, bises et très bon dimanche de la part des Cabardouche.

    • Je suis tout à fait d’accord avec vous, oh j’en ai bavé, pire j’avais la nausée, mais je suis ravie du résultat et suis heureuse que vous ayez relevé certaines phrases pour lesquelles la moralité et la chanson que j’ai mise en accompagnement prenaient tout leur sens.
      Merci pour ce défi fastidieux certes mais tellement enrichissant.
      Bises amirales à tous les deux.
      Dômi

    • Oui moi aussi, je n’avais qu’un dictionnaire miniature, j’ai dû m’y reprendre à trois fois j’en avais la nausée. Mais je suis contente du résultat et même si parfois c’est incohérent, dans l’ensemble on peut toujours en tirer une moralité.
      Bisous Zaza.

  3. Bravo Domi voilà une belle fable revisitée à la sauce Queneau . J’aime beaucoup certaines nouvelles phrases comme tu es plus belle qu’une raie et sa cohésion chaparda tel un ferment chaud .
    Oui j’en ai bavé aussi avec un dictionnaire de 86 ouvert sur les genoux .
    Bonne fin de journée
    Bisous

  4. Bonsoir Dominique, je viens de lire ton message. Nous étions absents toute la journée. Ok pour le défi. Ce soir je faiblis… Chat sur les genoux et un peu fatiguée. Demain après midi, je le mets sur mon blog. Le thème sera … Commencez votre texte par je me souviens. Je peaufine demain. J’espère que tu vas bien et pas enneigée jusqu’au cou. Bises

  5. Putain, j’ai pensé à toi y a pas longtemps en retombant sur tes cartes postales !
    Que deviens-tu depuis tout ce temps ? Si je me souviens tu es grand-mère ?
    Ben oui comme tu le vois je suis toujours fan de lecture, comment s’en passer vu tout le bienfait que ça apporte et tout ce qu’on apprend.
    Sinon comme toujours je vis tranquille, avec mes livres, mon thé et ma vieille chatte (m’en reste plus qu’une), et puis à côté j’ai repris mes études il y a plusieurs années (Histoire et histoire d’art) et j’arrive à la dernière année de ma licence. Youhouuuuuuuuuuuuuuuuuu !!! ^^ (3 ans c’est long lol)
    Et toi, et toi, et toi ? Je ne pensais pas que tu avais encore un blog, wahou ça fait remonter en arrière.

    Énormes bises et chatouilles.
    SMACK.
    Flo

  6. Alors là c’est époustouflant !
    Domi tu es formidable d’avoir pu réaliser ce texte inespéré.. Perso j’ai tenté et puis après avoir mangé mon chapeau… j’ai renoncé !
    Je t’embrasse bien fort Félicitations!

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