Il était une fois, en cette belle matinée de l’An neuf, une petite fille qui se préparait à rendre visite à sa grand-mère. Chaque année, elle empruntait le même chemin, le cœur plein de douceur et d’espoir. Cependant, cette fois-ci, une ombre planait sur sa joie. La grand-mère, bien qu’aimée, avait un caractère acerbe qui assombrissait souvent leurs rencontres.
En chemin, elle croisa le Loup, ce prédateur redouté, mais qui, au fil des ans, était devenu sa bonne conscience. « Bonjour, petite fille », dit-il avec une voix veloutée. « Que fais-tu en ce jour de fête ? »
La petite fille, tout en hésitant, se confia au Loup. « Je vais rendre visite à ma grand-mère, mais je ne suis pas d’humeur. Ses reproches me pèsent, et je crains que mes vœux ne soient pas bien reçus cette année. »
Le Loup, touché par sa tristesse, réfléchit un instant. « Et si, pour une fois, tu me laissais prendre ta place ? Je pourrais lui présenter de bons vœux, tout en laissant de côté mes intentions carnassières. »
La petite fille, surprise par cette proposition inattendue, accepta de laisser le Loup amadouer sa grand-mère, une démarche qu’elle n’avait jamais osé envisager. Elle lui prêta sa cape rouge, son chapeau et lui confia son panier rempli de délices. « Fais attention, Loup, et n’oublie pas de lui parler avec douceur », lui conseilla-t-elle avec une lueur d’espoir dans les yeux.
Le Loup, enfilant la cape, se dirigea vers la chaumière. À son arrivée, il frappa doucement à la porte. « C’est moi, Chaperon Rouge », dit-il d’une voix feutrée.
La grand-mère, un peu méfiante, ouvrit la porte. Elle fut d’abord surprise de voir le Loup déguisé, mais sa curiosité l’emporta. « Que veux-tu, ma petite ? »
Avec une voix rassurante, le Loup lui présenta les vœux déguisés de la petite fille, évoquant des souvenirs heureux et des promesses de joie. La grand-mère, troublée par cette attention inattendue, commença à adoucir son regard. « C’est touchant, mon enfant. Je ne savais pas que tu pensais à moi avec tant de tendresse. »
Le Loup, ému par la transformation, continua de lui parler avec bienveillance. Peu à peu, la grand-mère se mit à sourire, oubliant ses reproches et sa mauvaise humeur. Les mots chaleureux du Loup éveillèrent en elle des souvenirs d’amour et de partage.
Lorsque la petite fille revint, elle trouva la grand-mère hilare, entourée de douceurs. « Regarde, ma chère, le Loup m’a fait le cadeau de l’amitié et de la tendresse ! »
La petite fille, ébahie, comprit alors que parfois, même les cœurs les plus rudes peuvent s’adoucir sous les mots gentils. Le Loup, quant à lui, s’éclipsa discrètement, heureux d’avoir apporté un peu de lumière dans cette relation.
Moralité : Dans le cœur de chacun, même des plus redoutés, peut naître une tendresse insoupçonnée. Ouvrons nos esprits et nos cœurs, car les vœux d’amour peuvent changer le monde.
-dimdamdom-
Cependant, l’histoire ne révèle pas si l’aïeule et la fillette parvinrent à trouver le chemin de la sérénité.
Ceci est ma participation au défi n°300 chez les Croqueurs de Môts mené par Lilousoleil !
Dont voici le thème : « Le grand méchant loup présente ses vœux à Mère Grand »